Légende!

La légende de la terre promise.

Episode Premier: La légende commence.

Le soleil se leva un beau matin de juin sur le monde d’Eremyxpée en dévoilant sa splendeur absolue.

Ce monde parallèle exploré par les disciples du grand mage blanc nommé Ancurros a refermé sa porte de téléportation derrière eux, et les hardis explorateurs se trouvèrent coincés dans un monde inconnu et peut-être hostile…
Ils étaient deux…Deux pionniers de l’inconnu, deux hommes perdus dans ce monde rêvé… Deux hommes coincés dans la même impasse…
Berka était un noble chevalier aux intentions pures, brillant tel le firmament sur les montagnes enneigées, tel un soleil qui éclairait les consciences de tous. Il était accompagné de son plus grand ami et allié: Cucureuill, qui détenait ce surnom de par sa gentillesse et sa passion pour la nature.
Tous deux découvrirent une terre peuplée d'animaux magnifiques et non-agressifs, une terre guidée par son instinct inné qui avait traversé les siècles dans la paix. Les vestiges d'anciennes civilisations intelligentes persistaient sur une partie de cette terre; des temples pyramidaux se dressaient vers le ciel, majestueux malgré la mousse verdâtre qui les recouvrait.À côté de ceux-ci, des maisonettes en bois et en torchis semblaient défier le temps.Elles étaient belles comme si elles étaient intactes!... Aucune trace de mousse ni de salissures. Le mystère demeura et le temps passa...
Quelques mois après leur arrivée, ils s'étaient installés dans une des vieilles chaumières. Un bruit peu ordinaire sur cette planète leur parvint soudain. Une sorte de hurlement humain avait déchiré l'air. Ils sortirent en courant dans la direction du son qui leur parvenait désormais comme étouffé, puis découvrirent avec horreur qu'un indigène gisait dans un trou, à quelques mètres sous eux.
Ils descendirent à l'aides de lianes et emportèrent le jeune homme maintenant inconscient. Celui-ci, en se réveillant, fut d'abord effrayé et alla se terrer dans un coin de la hutte.Nos amis n'arrivaient à s'en approcher sans qu'il émette des cris sauvages. Au fil du temps, ils réussirent à force de nourriture et de dialogues qu'hélas le jeune personnage ne comprenaient pas à darler calmement avec lui.Ce noueau compagnon apprenait très vite et parvint au bout d'environs une année à parler un langage courant.
Il s'appelait "Paullo'z", ou quelque chose qui sonnait en tout cas comme paullo'z. Ce jeune homme était tout particulièrement doué pour la décoration et les arts graphiques, et parut tout de suite sympathique à nos amis.
Deux ans plus tard, les explorateurs avaient nettoyé ce village ancien et l'habitaient désormaisintégralement, avec une hutte chacun. Leurs nombreuses excursions leur avaient appris beaucoup de choses sur cette planète. Le mystère des maisons avait été résolu par la trouvaille d'une plante qu'ils baptisèrent "Clenea" et qui permettait aux objets sur lesquels leur sève était déposée de ne jamais subir l'attaque sournoise du temps. Seul inconvénient: si cette sève miraculeuse était par malheur appliquée sur du granit ou certains autres minéraux, ceux-ci se cristallisaient et prenaient une teinte violette. Il suffisait alors de prendre cette dernière en main, et d'y exercer une certaine pression. La sève enchanteresse exploserait alors, laissant derrière elle une forte odeur d'herbe, qui donnait une légerté impressionnante à quiconque l'humait....
Le temps passa, lentement et dans une joie incommensurable. Ils apprirent beaucoup de cette terre et en devinrent les maîtres incontestés, car toute autre forme d'intelligence avait disparue. Un soir de mai, une détonation retentit et une lumière vive éclata dans le ciel et se déplaça vers les terres d'Eremyxpée. Une lumière blanche et pure qui leur rappela quelque chose...
-Ancurros! S'écrièrent-ils.
La lumière prit une couleur indéfinissable et explosa.
Paullo'z courut se réfugier dans sa hutte.
À la place de la sphère lumineuse se tenaient désormais deux Hommes.Ils s'avancèrent mais la porte de téléportation ne s'effaça pas. Le monde d'Eremyxpée savait maintenant que les hommes étaient bons et ne cherchait plus à les empêcher de s'installer.
L'un des hommes s'avança.
-Bonjour, amis, dit-il en tendant sa main à Cucureuil puis à Berka. Nous sommes venus en paix pour vous aider.
-Bienvenue! Dit chaleureusement Berka. Ancurros vous a envoyé?
-Oui, répondit le deuxième homme en se déplaçant vers les explorateurs.Nous vous savons assez nobles pour vous venir en aide.
-Je me nomme Tretian, fils d'Ulbrecht. Je suis un Barde-Mage venu en votre honneur, continua l'homme venu leur parler le premier. Ancurros nous a souvent conté votre bravoure.
-Quand à moi, je suis Plettro, gardien de la force de l'espoir.
Les deux nouveaux venus montrèrent la spirale de téléportation qui flottait dans les airs."Nous avons ouvert le passage vers notre monde" dit Tretian."Si vous voulez bien nous suivre..." Berka répondit soudain "Non!" Les deux disciples regardèrent Berka , incrédules.
-Comment ça, non?
-Nous avons apprivoisé ce monde! Je ne veux plus le quitter, car il est bien moins hostile que la planète bleue!
-Je reste avec mon ami, et je suis totalement d'accord avec lui, soutint Cucureuil.
-Soit, nous resterons aussi avec vous si ce monde est aussi merveilleux que vous semblez le dire...
Tant de pensées se bousculaient dans la tête du valeureux chevalier! Il pensait à la bêtise des hommes, qui rendrait ce monde mauvais comme la terre. Il pensait aux innombrables guerres dont Eremyxpée serait le théâtre. Il savait que seul un nombre réduit d'humains pouvait peupler cette terre promise sans la détruire, et il pensait, encore et encore...

Depuis ce jour heureux, seuls les élus d'Ancurros peuvent accèder à la féérie d'Eremyxpée...






Par Tretian

Episode Deuxième: Une terre encore inconnue


Le soleil se leva Tôt sur le nouveau monde. Les jeunes garçons mangèrent un mélange de fruits Eremyxpéens et partirent de bonne heure en quête de nourriture à chasser...
La chaleur de ce monde était assez provisoire, et ils le savaient: Des cinq saisons d'Eremyxpée, la première était tempérée, la seconde ressemblait à l'été humain, la troisième, quand à elle, était torride. Suivaient la quatrième saison, aussi calme que la première, puis la cinquième, où un thermomètre humain ne pouvait compter le nombre de degrés celcius en dessous de zéro...

Berka dégaina son arme à l'écoute du bruit qui sonnerait le glas du lapin qu'il venait de voir. Ce dernier, effrayé par la compagnie, se terra dans une touffe d'herbe. Nos amis encerclèrent le périmètre où le dernier bruit audible avait été entendu, puis hurlèrent ensemble et le lapin déguerpit de sa cachette. Tretian le "cueillit" d'estoc, puis l'enferma dans sa sacoche.
Bonne prise, déduit-il. Les cinq compères regagnèrent le campement. Paullo'z frappa le rongeur derrière la tête puis l'enferma dans un chaudron rempli d'eau et alluma un feu sous celui-ci.Il avait été difficile de faire l'indigène s'habituer à la présence de Tretian et Plettro. Il les évitait d'abord, puis peu à peu se rapprochait d'eux. Il ne leur parlait pas. Les deux jeunes gens ne pouvaient lier une conversation avec lui, et ce n'était pas faute d'avoir essayé!

Le temps passant, les masures s'amélioraient. Le savoir des deux nouveaux venus avait complété celui détenu par berka et cucureuill. Les petites maisons étaient désormais nanties de gouttières et de sortes de chaudières fabriquées avec un minerai local.

Le clenea était très efficace, car jamais ils n'eurent à en déposer à nouveau sur leurs habitations...
Les temples servaient désormais d'entrepôts et étaient régulièrement entretenus. Les soirées étaient moins monotones avec la présence de Tretian et de ses chansons. Plettro avait fabriqué des percussions avec un bois creux qu'il avit trouvé et tous deux s'en donnaient à coeur joie. Les deux vétérans accompagnaient ces mélodies de leurs voix nues, ce qui donnait un ensemble envoûtant, presque féérique...

Les animaux se réunissaient ces soirs là auprès du village pour écouter ce mélange des sens.
Toute âme plongée dans l'irréel de cette harmonie ne pouvait s'en dégager avant la dernière note...
grâce à ces chants, les Eremyxpéens réussissaient à ouvrir des portes vers Ancurros, qui les conseillait et les accompagnait tout au long de leur longue colonisation d'Eremyxpée. Le grand mage leur disait qu'il ne recruterait d'homme que tout les mois, et que ses sélections étaient rudes. Il voulait que chaque nouvel arrivant ait le temps de se faire connaître par le groupe.

C'était aujourd'hui qu'un nouvel élu devait arriver...

Après le repas, les cinq hommes firent une ronde, puis, faisant tournoyer leurs dons musicaux, créèrent une nouvelle porte.
Ancurros les attendait.
Une lumière turquoise jaillit de la faille créée entre les mondes, puis l'élu apparut.
C'était un loup.
Un loup blanc comme la neige.
Il grogna, puis se rassit tranquillement.
Les comparses se tournèrent vers Ancurros, mais il avait disparu.
Le loup se leva, fit quelques pas tranquilles, puis s'assit à nouveau.
Les cinq hommes s'approchèrent de lui, et le caressèrent doucement.
Il gémit d'aise, puis leur lècha la main.
Soudain, il bondit en direction du désert.
Ils le suivirent, puis s'arrêtèrent quand le canidé stoppa net son élan.
Deux hommes étaient devant eux.
Des hommes, sur Eremyxpée!
Impossible!
L'un d'entre eux était armé d'une lance en bois et avait l'air de les menacer.
Il portait une armure argentée qui brillait sous la lune.
Un sigle représentant un aigle gravé sur son buste brillait d'un éclat plus sombre.
Le second homme était enchainé et trainé par le combattant.
Le loup sauta à la gorge du guerrier et le renversa à terre. Dans un bruit horrible, le sang se vida de la plaie.
Il alla ensuite essayer de ronger les chaines du prisonnier, mais ce fut peine perdue.
Ils ramenèrent le captif dans une de leurs huttes et commencèrent à limer ses chaines.
Il s'appellait Xonon. Ecrivain satyrique, il avait été condamné par une civilisation de ce monde à traverser le désert blanc, qui se situait quelques kilomètres du village Eremyxpéen.
Une autre civilisation?
Xonon poursuivit et dit que le garde qui l'accompagnait avait voulu prendre un raccourci et était passé par ici.
Il conta toute la nuit l'histoire de son ancienne civilisation.
Ils avaient débarqué sur Eremyxpée un soir d'octobre.
Sur terre, ils étaient une secte sanguinaire qui pratiquait des sacrifices humains, de temps en temps des orgies, et souvent les deux à la fois. Plettro eut un haut-le-coeur. Le jeune homme poursuivit et décrit les pratiques de cette secte qui avait possédé sa famille avant.
Il conta l'arrivée de celle-ci sur Eremyxpée lors d'une erreur dans une incantation.
Depuis, des dictateurs tyraniques s'assassinent et organisent des coups d'état pour gagner le pouvoir sur cette civilisation vivant dans la crainte de leurs supérieurs.
Le seul objectif de ce peuple était de retourner sur leur monde d'origine: la terre.
Ainsi donc ils venaient eux aussi de la terre?...
Xonon était né sur Eremyxpée, et y avait grandi.
Il avait évolué dans un monde propagandé et militaire.
Xonon avait été martyrisé dès son plus jeune âge par des gosses violents et autoritaires alors que lui était fin et cultivé.
Il était resté dans l'incompréhension toute sa vie.
Il avit écrit de nombreux livres, mais son dernier, considéré trop "antigouvernementaliste", avait été autodafé et son auteur condamné à l'exil et la mort.
Le peuple des "aigles", puisqu'il fut nommé ainsi par ses dirigeants, comptait plus de trois centaines d'habitants.
Ceci était trop.
Une véritable menace pour Eremyxpée.
Tant de mal concentré!

Le loup leur avait été utile, finalement...
Ils le nommèrent "Lupus", tout simplement.
Ils firent Xonon découvrir leur culture avec paullo'z, qui parlait désormais un excellent Français, puis se mirent en rond et invoquèrent Ancurros pour décider de la suite des choses...



Par Tretian

Up!
Aucun commentaire?
Dois-je arrêter d'écrire la légende?
Est-elle mal rédigée?

T'es bien barré quand même ! ^^
Je trouve ca super bien rédigé mais j'ai du mal à me visualiser, je préferais la première partie, elle était un peu plus simple. M'enfin, tu dois être un bon scénariste, je serais incapable de rédiger de cette manière.

merci beaucoup! ^^
c'est vrai que c'est plus dur de rentrer dans cette histoire-ci...

en fait, je pense qu'on écrivait pas de commentaires, car on ne voulait pas gahcer le contexte dans lequel on se trouvait... c'est variment super et franchement, continue!

merci!
En fait, les réponses sont déplacées dans "réactions" à chaque nouveau chapitre écrit ^^

Hé, j'ai hate de lire la suite !

en tout cas, c'est super bien ecrit !
Bravo !

Merci encore!
ça me donne envie d'écrire la suite

Bon, bon, bon... que dire, à part: bravo à toi pour ce superbe chapitre^^ (d'autant plus magnifique que je suis dedans... que d'émotions^^).
Je n'ai quasiment aucun commentaire à faire dessus, il est pour moi presque parfait, à part comme on te l'as déja fait remarquer, qu'il est assez dur au début d'entrer dans l'histoire, il faut donc relire plusieurs fois pour mieux comprendre.. peut-être aurait-til, même si tu le fait déja très très bien, hein, été préférable que tu mettes quelques descriptions en plus, sans pour autant en faire trop, histoire que le lecteur sache s'y retrouver et qu'en même temps, il puisse s'imaginer lui-même son propre univers^^
Voilà mon avis, très bon boulot en tout cas

merci encore à tous et surtout à toi, xonon, pour ton soutien malgré tes exam's! ^^

La légende se fait toujours...
En ce moment:
-reflection sur la (mystérieuse) suite de l'histoire après la décision de Ancurros...

Faites moi part de quelques idées si vous en avez! ^^

Trop trop bien ! Avons nous un endroit pour placer nos histoires et légendes ?

si ca a rapport avec le forum, ici, sinon tu peux ouvrir un sujet dans la categorie discussion générale

Je pense d'ailleurs que j'ai... oublié la légende >.<
A vrai dire, avec mon forum et tout, c'est un peu dur de s'y retrouver, et je passe désormais tout mon temps libre sur mon projet, désolé Berka

Un jour, par nostalgie, je réécrirais sûrement un chapitre; je me connais et je reste attaché malgré tout à ce forum qui a été mon tout premier

PS: D'ailleurs, le fond jaune pâle est un peu... pète neuneuil; je verrais bien un fond plus parcheminé non?